Association Pour l’Enfance Coupable et Abandonnée, l’APECA a été instituée par les Frères des Ecoles Chrétiennes en 1936*. A la fois maison de redressement à la discipline de fer, lieu d’apprentissage d’un métier au savoir-faire attesté, espace de pratiques sportives dont le haut niveau était reconnu, elle a beaucoup marqué les esprits.
Cécile Hoarau et le photographe Philippe Moulin sont allés à la rencontre de Danièle Wong Fah Hin et de Jérôme Métro dont ils ont croisé les vécus et regards. Mme Wong Fah Hin, éducatrice spécialisée qui est arrivée à La Réunion en 1965, a été responsable de la vie collective d’un des pavillons de « l’APECA des filles ». Mr Métro lui, est arrivé en 1943 à l’APECA à l’âge de neuf ans et y a passé toute sa vie professionnelle en tant que moniteur.
Le recueil de leurs paroles et la prise de photos ont donné lieu à l’ouvrage photographique « Regards croisés sur l’APECA » ainsi qu’à une projection mise en paroles et en musique à la Cité du Volcan en avril 2015, lors de la représentation finale du projet « Téat La Kaz dans les hauts du Tampon ».
L’album-photos (paru en quantité limitée), laisse la place aux images d’aujourd’hui qui s’inscrivent dans la rétine d’hier comme une tension entre la parole de la mémoire et le silence du temps présent.
*Cette association, même si elle ne reflète plus l’état d’esprit de l’acronyme de ses débuts, existe encore de nos jours. Elle a pris le nom de l’AAPEJ (Association Aide et Protection de l’Enfance et de la Jeunesse). Nous avons travaillé avec les encadrants et apprentis d’une de ses structures : la ferme-école du 23ème Km. (cf, rubrique « Téat LaKaz dans les hauts du Tampon)
© photo de la vignette : Philippe Moulin « Maison qui a abrité le 1er APECA des filles » (23ème km Tampon)
Compagnie Nektar 